L'Académie de l'Espée de Girard Thibault d'Anvers
L’ACADEMIE DE L’EPEE de Gérard Thibault d’Anvers
« Le plus splendide ouvrage qu’ait inspiré le noble art des armes » Me Ch. Bosse, expert, 1926.
« Il n’existe qu’un livre qui traite de l’escrime franco-espagnole, mais ce livre est tout un monument. L’Académie de l’Epée, par Girard Thibault d’Anvers, est le traité d’escrime le plus laborieux que l’on connaisse ; c’est en même temps une merveille typographique artistique ». Egerton Castle
A consulter sur http://www.kubik-editions.com/
« Les Rois de France, Henri IV et Louis XIII ont patronné cette œuvre ainsi que 9 princes allemands. Les 46 doubles planches ont été gravées sur cuivre par plus de 15 grands artistes de l’époque » Thimm, 1891
« Ouvrage toujours recherché par les tireurs et les bibliophiles » E. Mérignac 1886
« Prodigieuse merveille typographique » Jacopo Gelli, 1912.
« Les gravures de ce monument bibliographique sont remarquables, tant par les ornements et les détails que par les poses et les costumes » Arsène Vigeant 1882
« L’énorme in-folio est certainement l’un des livres les plus curieux qui existent en escrime, et il démontre la puissance que la mode peut avoir sur l’esprit des gens. » Egerton Castle
Généralités
Un seul livre traite de l’escrime franco-espagnole, mais ce livre est tout un monument, il est en tous points extraordinaire. Egerton Castle, historien reconnu de l’escrime, consacre quelques pages à cette « Académie de l’Epée » de Girard Thibault d’Anvers, il en parle comme le « traité d’escrime le plus laborieux que l’on connaisse » mais reconnaît que « c’est en même temps une merveille typographique artistique ».
L’ auteur appartient à cette époque où la croyance en la Science était religion et où certains maîtres se transformèrent en géomètres d’armes, selon la formule connue de Brioist, Drévillon et Serna, coauteurs de « Par l’épée » ou « Le sentiment du fer ». Si notre savant érudit consacra beaucoup de temps à son Académie sa théorie n’eut que peu d’influence sur l’escrime qui suivit. Il n’en reste pas moins que cette œuvre reste une curiosité bibliographique incontournable, notamment par la grandiloquence et la magnificence du contenu et du contenant.
Gérard Thibault d’Anvers est le dernier adepte d’une Ecole espagnole qui eut son importance. Pour l’amateur et le curieux, l’Académie de l’Epée a un mérite spécial, elle supplée à l’absence d’explications des livres espagnols de cette époque : négligeant l’assurance de Thibault , qui niait l’imprévu en matière d’escrime, les gravures représentent très exactement cette escrime qui resta en vigueur chez les Espagnols jusqu’au milieu du 18e siècle.
Cet auteur franco-espagnol publiera un très grand in-folio en 1626 (?) à Paris, selon le maître Gomard, puis une deuxième édition Académie de l’Espée en 1628, imprimée à Leyde aux Pays-Bas, par Bonaventure et Abraham Elzévier.
Cette « Académie de l’épée où se démontrent par règles mathématiques, sur le fondement d’un cercle mystérieux, la théorie et pratique des vrais et jusqu’à présent inconnus secrets de maniement des armes, à pied et à cheval » fut le chef d’œuvre de Girard Thibault d’Anvers qui mourut peu de temps après cette deuxième édition, en 1629.
Impression
Le format adopté lors de sa première impression ne laisse pas indifférent, c’est un grand in folio de plus de 300 pages de texte, agrémentées de nombreuses planches d’escrime en format double pages. Plus de 15 artistes graveurs furent nécessaires à la seule réalisation des culs de lampes ornant le texte, des nombreuses frises ou des gravures richement ornées.
Le coût des travaux fut à la hauteur des ambitions de l’auteur. L’impression seule prit quinze années. Bien que Thibault ne fut point le professeur du Roi, Henri IV, qui était grand amateur d’escrime, apporta son concours pécuniaire, ainsi que Louis XIII et neuf princes allemands. Nous ne connaissons pas le prix de revient de l’ouvrage mais le coût actuel d’un exemplaire nous en donne une idée : le prix d’une belle voiture.
L’ouvrage est orné d’un frontispice portant la date de 1628, un portrait de l’auteur formant un second frontispice, des planches représentant dans de larges encadrements, les armoiries de 9 personnages, rois et princes de l’époque, ayant patronné l’ouvrage, et 46 doubles planches (sauf la 2e qui est simple) gravées sur cuivre par des artistes renommés (Lasman, Paenderen, Rob, Beaudoux, Isselburg, Delff, Serwouter, Boet, Queborn, Sorsins,...)
L’impression de cette somptueuse publication a été longtemps attribuée à une des anciennes imprimeries d’Anvers ou de Bruxelles, or, une découverte faite dans l’exemplaire que possède la bibliothèque de Versailles, a prouvé que cet ouvrage a été imprimé à Leyde par les Elzevier. On lit en effet, à la dernière page dudit exemplaire, le seul connu, jusqu’à présent, un avertissement qui le prouve.
Les gravures d’escrime représentent généralement plus de quinze couples de tireurs passant gravement l’un sur l’autre. Chaque gravure représente une branche de « l’arbre de Porphyre » imaginé par Thibault d’Anvers, via Don Louis P. de Narvaez, sa source espagnole. Les planches proposées sont des algorithmes qu’il faut interpréter et comprendre à partir d’une position de base : c’est donc des planches de « dessins animés » chrono graphiques que l’auteur nous livre ici sur fond de perspectives et de salles de marbre.
Les légendes des gravures sont à rechercher dans le texte, qui malgré sa réelle qualité scientifique et méthodique, est compliqué, méandreux et artificiel. Si « Gérard Thibault n’avoue jamais la vraie source de son Système et ne cite aucun maître, il suffit d’un coup d’œil sur la première estampe pour reconnaître les principes particuliers de Narvaez, compliqués cependant, de théorèmes géométriques et mécaniques d’un pédantisme tout aussi absolu ».
Aussi, pouvons-nous écrire que loin d’être un traité de pratique, le livre de Thibault est bel et bien une filosofia de las armas et un chef d’œuvre iconographique. Gelli qualifie cet ouvrage de « prodigieuse merveille typographique ». Maître Ch. Bosse, qui fut l’expert de la prodigieuse vente Garcia-Donnel de 1926, parle du « plus splendide ouvrage qu’ait inspiré le noble art des armes ». Dans sa bibliographie de l’escrime de 1882, Arsène Vigeant écrit que « Les gravures de ce monument bibliographique sont remarquables, tant par les ornements et les détails que par les poses et les costumes »
Contenu
Le dogmatique Thibault , qui n’admet dans ses calculs que des calculs parfaitement définis, parle cependant du sentiment de l’épée, du sentiment du fer comme rappelleraient les modernes, d’une manière qui tendrait à indiquer que sa pratique valait certainement mieux que ses théories. La chose est curieuse et mérite d’être signalée.
Si Thibault est le premier à parler du sentiment du fer qui fait appel à des qualités proprioceptives et kinesthésiques, sa filosofia de las armas fait très peu appel à l’improvisation et à l’adaptabilité. Elle s’appuie sur des réflexes et des stéréotypes mécaniques, inscrits dans une rigueur toute géométrique. D’ailleurs, toute la théorie de l’auteur s’inscrit dans un cercle mystérieux qui, d’après lui, est la base de la science des armes.
Le diamètre de ce cercle divise dans toute la longueur une sorte d’anatomie de l’escrimeur dont la moitié est réduite à l’état de squelette. Les extrémités de ce diamètre frôlent, d’une part le bout du doigt élevé au-dessus de la tête, et de l’autre les talons de la figure; la longueur totale du corps humain ainsi disposé, représente la dimension principale de l’étrange diagramme. Thibaut prétend que, chez un homme bien fait, le nombril est le centre d’une ligne partant du talon et aboutissant à l’extrémité du doigt élevé au-dessus de la tête; par conséquent le diamètre horizontal du cercle passe par ce point.
Comme l’avait fait avant lui Sainct Didier dans son premier livre français, en 1573, Girard personnifie ses deux combattants. Il les nomme Alexandre et Zacharie. Pour décrire le cercle mystérieux, il place l’un de ses escrimeurs dans le cercle, le bras levé, les doigts tendus, le nombril au milieu de la ligne droite qui part des talons joints en direction de l’extrémité de l’index levé. Le maître anversois dit que « l’épée doit alors posséder la longueur du rayon du cercle, qui représente dans le cas présent la moitié de la ligne droite qui se rend des talons joints en direction de l’extrémité de l’index du doigt levé, et qui correspond au diamètre du cercle mystérieux ». Autour de ce cercle mystérieux, Thibaulst dessine un carré, ainsi que des arcs à l’intérieur du cercle. Il montre que « les mouvements des pieds doivent s’effectuer de façon mathématique, soit le long du carré, ou bien le long des cordes, de façon à ce que le tireur puisse rester hors de mesure ou venir en mesure ». « Les marches sont appelées par lui des approches ou des instances, par lesquelles on aborde le contraire, c’est-à-dire l’adversaire, ou el contrario, comme disaient les Espagnols ». Ces indications nous sont données par le Belge Alfred Goemaere dans Vagabondages à travers les auteurs des 15e, 16e, 17e et 18e siècles, (Anvers 1905 – Paris 1997).
Réimpression
Une souscription est lancée depuis septembre 2004 pour permettre de rééditer ce livre merveilleux en fac similé. Vous trouverez une documentation relative à la réédition de « l’Académie de l’Espée » de Girard Thibault d’Anvers, sur le site qui lui est consacré
http://www.kubik-editions.com/
Assurément ce livre d’escrime est le plus extraordinaire qui fut jamais publié au Monde. En tous points remarquable, ce grand in folio n’a jamais pu être reproduit jusqu’à ce jour. En cette circonstance, l’éditeur a longuement hésité à s’engager dans une mise en œuvre où les problèmes à résoudre sont nombreux et coûteux. Il a fallu montrer beaucoup de détermination et l’assurer du soutien des escrimeurs français et étrangers, de l’intérêt des maîtres d’armes, des fédérations d’escrimeurs et de maîtres, pour qu’il accepte de s’y adonner. Il serait donc fort regrettable qu’une telle merveille ne puisse voir le jour faute d’une souscription suffisante.
Je suis certain de pouvoir compter sur vous pour diffuser abondamment cette annonce et l’adresse de ce site et vous remercie par avance de votre contribution.
« Le plus splendide ouvrage qu’ait inspiré le noble art des armes » Me Ch. Bosse, expert, 1926.
« Il n’existe qu’un livre qui traite de l’escrime franco-espagnole, mais ce livre est tout un monument. L’Académie de l’Epée, par Girard Thibault d’Anvers, est le traité d’escrime le plus laborieux que l’on connaisse ; c’est en même temps une merveille typographique artistique ». Egerton Castle
A consulter sur http://www.kubik-editions.com/
« Les Rois de France, Henri IV et Louis XIII ont patronné cette œuvre ainsi que 9 princes allemands. Les 46 doubles planches ont été gravées sur cuivre par plus de 15 grands artistes de l’époque » Thimm, 1891
« Ouvrage toujours recherché par les tireurs et les bibliophiles » E. Mérignac 1886
« Prodigieuse merveille typographique » Jacopo Gelli, 1912.
« Les gravures de ce monument bibliographique sont remarquables, tant par les ornements et les détails que par les poses et les costumes » Arsène Vigeant 1882
« L’énorme in-folio est certainement l’un des livres les plus curieux qui existent en escrime, et il démontre la puissance que la mode peut avoir sur l’esprit des gens. » Egerton Castle
Généralités
Un seul livre traite de l’escrime franco-espagnole, mais ce livre est tout un monument, il est en tous points extraordinaire. Egerton Castle, historien reconnu de l’escrime, consacre quelques pages à cette « Académie de l’Epée » de Girard Thibault d’Anvers, il en parle comme le « traité d’escrime le plus laborieux que l’on connaisse » mais reconnaît que « c’est en même temps une merveille typographique artistique ».
L’ auteur appartient à cette époque où la croyance en la Science était religion et où certains maîtres se transformèrent en géomètres d’armes, selon la formule connue de Brioist, Drévillon et Serna, coauteurs de « Par l’épée » ou « Le sentiment du fer ». Si notre savant érudit consacra beaucoup de temps à son Académie sa théorie n’eut que peu d’influence sur l’escrime qui suivit. Il n’en reste pas moins que cette œuvre reste une curiosité bibliographique incontournable, notamment par la grandiloquence et la magnificence du contenu et du contenant.
Gérard Thibault d’Anvers est le dernier adepte d’une Ecole espagnole qui eut son importance. Pour l’amateur et le curieux, l’Académie de l’Epée a un mérite spécial, elle supplée à l’absence d’explications des livres espagnols de cette époque : négligeant l’assurance de Thibault , qui niait l’imprévu en matière d’escrime, les gravures représentent très exactement cette escrime qui resta en vigueur chez les Espagnols jusqu’au milieu du 18e siècle.
Cet auteur franco-espagnol publiera un très grand in-folio en 1626 (?) à Paris, selon le maître Gomard, puis une deuxième édition Académie de l’Espée en 1628, imprimée à Leyde aux Pays-Bas, par Bonaventure et Abraham Elzévier.
Cette « Académie de l’épée où se démontrent par règles mathématiques, sur le fondement d’un cercle mystérieux, la théorie et pratique des vrais et jusqu’à présent inconnus secrets de maniement des armes, à pied et à cheval » fut le chef d’œuvre de Girard Thibault d’Anvers qui mourut peu de temps après cette deuxième édition, en 1629.
Impression
Le format adopté lors de sa première impression ne laisse pas indifférent, c’est un grand in folio de plus de 300 pages de texte, agrémentées de nombreuses planches d’escrime en format double pages. Plus de 15 artistes graveurs furent nécessaires à la seule réalisation des culs de lampes ornant le texte, des nombreuses frises ou des gravures richement ornées.
Le coût des travaux fut à la hauteur des ambitions de l’auteur. L’impression seule prit quinze années. Bien que Thibault ne fut point le professeur du Roi, Henri IV, qui était grand amateur d’escrime, apporta son concours pécuniaire, ainsi que Louis XIII et neuf princes allemands. Nous ne connaissons pas le prix de revient de l’ouvrage mais le coût actuel d’un exemplaire nous en donne une idée : le prix d’une belle voiture.
L’ouvrage est orné d’un frontispice portant la date de 1628, un portrait de l’auteur formant un second frontispice, des planches représentant dans de larges encadrements, les armoiries de 9 personnages, rois et princes de l’époque, ayant patronné l’ouvrage, et 46 doubles planches (sauf la 2e qui est simple) gravées sur cuivre par des artistes renommés (Lasman, Paenderen, Rob, Beaudoux, Isselburg, Delff, Serwouter, Boet, Queborn, Sorsins,...)
L’impression de cette somptueuse publication a été longtemps attribuée à une des anciennes imprimeries d’Anvers ou de Bruxelles, or, une découverte faite dans l’exemplaire que possède la bibliothèque de Versailles, a prouvé que cet ouvrage a été imprimé à Leyde par les Elzevier. On lit en effet, à la dernière page dudit exemplaire, le seul connu, jusqu’à présent, un avertissement qui le prouve.
Les gravures d’escrime représentent généralement plus de quinze couples de tireurs passant gravement l’un sur l’autre. Chaque gravure représente une branche de « l’arbre de Porphyre » imaginé par Thibault d’Anvers, via Don Louis P. de Narvaez, sa source espagnole. Les planches proposées sont des algorithmes qu’il faut interpréter et comprendre à partir d’une position de base : c’est donc des planches de « dessins animés » chrono graphiques que l’auteur nous livre ici sur fond de perspectives et de salles de marbre.
Les légendes des gravures sont à rechercher dans le texte, qui malgré sa réelle qualité scientifique et méthodique, est compliqué, méandreux et artificiel. Si « Gérard Thibault n’avoue jamais la vraie source de son Système et ne cite aucun maître, il suffit d’un coup d’œil sur la première estampe pour reconnaître les principes particuliers de Narvaez, compliqués cependant, de théorèmes géométriques et mécaniques d’un pédantisme tout aussi absolu ».
Aussi, pouvons-nous écrire que loin d’être un traité de pratique, le livre de Thibault est bel et bien une filosofia de las armas et un chef d’œuvre iconographique. Gelli qualifie cet ouvrage de « prodigieuse merveille typographique ». Maître Ch. Bosse, qui fut l’expert de la prodigieuse vente Garcia-Donnel de 1926, parle du « plus splendide ouvrage qu’ait inspiré le noble art des armes ». Dans sa bibliographie de l’escrime de 1882, Arsène Vigeant écrit que « Les gravures de ce monument bibliographique sont remarquables, tant par les ornements et les détails que par les poses et les costumes »
Contenu
Le dogmatique Thibault , qui n’admet dans ses calculs que des calculs parfaitement définis, parle cependant du sentiment de l’épée, du sentiment du fer comme rappelleraient les modernes, d’une manière qui tendrait à indiquer que sa pratique valait certainement mieux que ses théories. La chose est curieuse et mérite d’être signalée.
Si Thibault est le premier à parler du sentiment du fer qui fait appel à des qualités proprioceptives et kinesthésiques, sa filosofia de las armas fait très peu appel à l’improvisation et à l’adaptabilité. Elle s’appuie sur des réflexes et des stéréotypes mécaniques, inscrits dans une rigueur toute géométrique. D’ailleurs, toute la théorie de l’auteur s’inscrit dans un cercle mystérieux qui, d’après lui, est la base de la science des armes.
Le diamètre de ce cercle divise dans toute la longueur une sorte d’anatomie de l’escrimeur dont la moitié est réduite à l’état de squelette. Les extrémités de ce diamètre frôlent, d’une part le bout du doigt élevé au-dessus de la tête, et de l’autre les talons de la figure; la longueur totale du corps humain ainsi disposé, représente la dimension principale de l’étrange diagramme. Thibaut prétend que, chez un homme bien fait, le nombril est le centre d’une ligne partant du talon et aboutissant à l’extrémité du doigt élevé au-dessus de la tête; par conséquent le diamètre horizontal du cercle passe par ce point.
Comme l’avait fait avant lui Sainct Didier dans son premier livre français, en 1573, Girard personnifie ses deux combattants. Il les nomme Alexandre et Zacharie. Pour décrire le cercle mystérieux, il place l’un de ses escrimeurs dans le cercle, le bras levé, les doigts tendus, le nombril au milieu de la ligne droite qui part des talons joints en direction de l’extrémité de l’index levé. Le maître anversois dit que « l’épée doit alors posséder la longueur du rayon du cercle, qui représente dans le cas présent la moitié de la ligne droite qui se rend des talons joints en direction de l’extrémité de l’index du doigt levé, et qui correspond au diamètre du cercle mystérieux ». Autour de ce cercle mystérieux, Thibaulst dessine un carré, ainsi que des arcs à l’intérieur du cercle. Il montre que « les mouvements des pieds doivent s’effectuer de façon mathématique, soit le long du carré, ou bien le long des cordes, de façon à ce que le tireur puisse rester hors de mesure ou venir en mesure ». « Les marches sont appelées par lui des approches ou des instances, par lesquelles on aborde le contraire, c’est-à-dire l’adversaire, ou el contrario, comme disaient les Espagnols ». Ces indications nous sont données par le Belge Alfred Goemaere dans Vagabondages à travers les auteurs des 15e, 16e, 17e et 18e siècles, (Anvers 1905 – Paris 1997).
Réimpression
Une souscription est lancée depuis septembre 2004 pour permettre de rééditer ce livre merveilleux en fac similé. Vous trouverez une documentation relative à la réédition de « l’Académie de l’Espée » de Girard Thibault d’Anvers, sur le site qui lui est consacré
http://www.kubik-editions.com/
Assurément ce livre d’escrime est le plus extraordinaire qui fut jamais publié au Monde. En tous points remarquable, ce grand in folio n’a jamais pu être reproduit jusqu’à ce jour. En cette circonstance, l’éditeur a longuement hésité à s’engager dans une mise en œuvre où les problèmes à résoudre sont nombreux et coûteux. Il a fallu montrer beaucoup de détermination et l’assurer du soutien des escrimeurs français et étrangers, de l’intérêt des maîtres d’armes, des fédérations d’escrimeurs et de maîtres, pour qu’il accepte de s’y adonner. Il serait donc fort regrettable qu’une telle merveille ne puisse voir le jour faute d’une souscription suffisante.
Je suis certain de pouvoir compter sur vous pour diffuser abondamment cette annonce et l’adresse de ce site et vous remercie par avance de votre contribution.
Les commentaires sont la propriété de leur auteur. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur | Discussion |
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scholie |
Publié: 05-11-2004 14:30
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Fait partie des meubles
Joint: 12-07-2003
De: Troll officiel d'EI
Commentaires: 1330
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Re: L'Académie de l'Espée de Girard Thibault d
Et oui, d'ailleurs : là
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Lindir |
Publié: 18-11-2004 12:10
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Dort sur place
Joint: 13-01-2004
De: Paris
Commentaires: 505
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Re: L'Académie de l'Espée de Girard Thibault d
Je suis allé, j'ai vu, et c'est beau.
Mais cher. Le cas de ce livre est probablement comparable à celui de "L'École de cavalerie" de François Robichon de la Guérinière. Un fac-similé de cet ouvrage du XVIIIe s. a été édité chez Belin sous une forme certes moins élégante mais plus abordable (env. 45 €) Alors, une édition moins honéreuse est-elle prévue ? |