Anbor31 a dit

Citation :

C'est marrant, à la séance d'hier soir, il y avait aussi une paire de gauchers androïdes. J'ai tiré contre les deux successivement : je me suis fait massacrer !

Très perturbant de tirer des gauchers , on a l'impression d'être face à un miroir, sauf que c'est lui qui va plus vite.Cela permet de remettre en cause les rares certitudes que la pratique de l'escrime apporte.
En tant qu'adulte pratiquant, j'ai souvent le défaut d' abuser des mêmes petites combinaisons .De nouveaux partenaires obligent une remise en question.
Puis rien de tel pour trouver le sommeil que de se repasser les films de ses assauts calamiteux...

Il faut dire que dans nos cas, la gaucherie n'était qu'une partie du pb. L'autre était leur plus grande expérience.

Mais il est vrai que les gauchers ont un avantage physiologique incontestable : leur temps de réaction plus court que les droitiers. Ceci est dû au "cablage interne" de leur cerveaux qui fait que l'information a moins de trajet à parcourir. D'ailleurs, il a fallu atteindre Ivan LENDL (en 85 je crois) pour voir un droitier gagner l'US Open.

Les gauchers ont plus l'habitude aussi de tirer des droitiers que l'inverse. Cet "effet mirroir" qui nous déstabilise tant (car plus rare pour nous) l'est moins pour les gauchers (car plus fréquent pour eux).

Etant moi même gaucher et débutant en vétéran (4ème saison),
ce que tu dis se vérifie pour ce qui est du plaisir que nous avons à tirer contre des droitiers qui n'ont pas l'habitude de tirer contre des gauchers. En tant que débutant c'est avant tout un avantage psychologique plutot que technique.
Par contre, j'ai lu que si la vitesse des connexions se fait effectivement plus rapidement(sauf pour moi ) cet avantage se vérifie beaucoup moins au sabre (c'est mon arme) qu'à l'épée ou au fleuret (je sais pas pourquoi).
La vraie difficulté pour moi est aussi de tirer contre un gaucher car là tout est à refaire il n'y a plus de soidisant ascendant psychologique. Je dirais même qu'à l'instar d'un droitier cela me déstabilise également.
Il faudrait peut-^tre que je me dise que lui aussi est déstabilisé.

Premier cours de reprise totale : fondamentaux et une heure sur les trois attaques simples puis les composées , histoire de se rafraîchir la mémoire.Bon sang, que ça fait du bien.
J'ai donc encore tiré un gaucher et suivi le conseil de mon maître d'armes et de Maître Laruelle : rester à distance.Tactique presque payante.

Salut, j'aborde un nouveau sujet, nos bienveillants modérateurs m'indiqueront si ce forum convient ( en même temps, je commence à m'attacher à vous....).
Je trouve que la tradition et l'héritage historique de l'escrime donnent un véritable sens à la pratique de ce sport. Sans passer pour un nostalgique "vielle France", c'est un des aspects qui m'a conduit à pratiquer l'escrime, un petit peu comme le partage d'un patrimoine culturel et sportif.
J'ai été clair, là ?

C’est une question intéressante mais qui effectivement mériterait un fil propre et entier, soit dans la rubrique Débuter l’escrime, soit dans Histoire de l’escrime et techniques historiques de combat.

Je vais vous décevoir mais vous n’allez rencontrer dans le milieu de l’escrime, hélas, que peu d’intérêt (à tort), et vous resterez probablement sur votre faim. Je vais vous expliquer pourquoi.

La recherche sur l’histoire de l’escrime est née au 19e siècle. Il y a un contexte général qui l’explique : un intérêt plus global pour l’histoire (voir par exemple, Viollet-le-Duc, Michelet ou Heinrich Schliemann).
L’intérêt particulier pour l’histoire de l’escrime est né en grande partie de la mode de pièces et des romans de cape et d’épée.
Donc, l’histoire de l’escrime a été marquée par une récupération par le milieu du spectacle. Ainsi, encore aujourd’hui, beaucoup pense que dès qu’on parle histoire de l’escrime, on a affaire aux personnes de l’escrime artistique. L’exemple type est, c’est l’expression : escrime ancienne. Cela devrait se référer à l’histoire de l’escrime, or c’est bien souvent de l’escrime artistique.
J’apprécie énormément Alexandre Dumas, mais vous comprenez que les historiens le voient d’un mauvais œil. De même, l’escrime artistique, c’est sans doute très bien, mais cela n’a rien à voir avec l’histoire de l’escrime.
Les escrimeurs modernes considèrent que l’escrime artistique est une pratique un peu étrangère, et y assimile malheureusement l’histoire de l’escrime, leur propre patrimoine.

Malgré tout, il y a eu de vrais historiens de l’escrime à partir du 19e siècle, comme par exemple, Gelli (italien), Castle (anglais), Vigeant ou E. Mérignac (français).
Mais, malheureusement, là encore, le contexte historique a abouti à un résultat déplorable. Les historiens de l’époque ont considéré, dans une perspective très 19e (le progrès), que l’escrime de leur siècle, celle du fleuret, était le summum du progrès possible.
Aussi, ils se sont coupés l’herbe sous le pied : impossible de convaincre les tireurs de l’intérêt de l’histoire de l’escrime, si on commence par leur dire que ce qu’ils font est déjà ce qu’il y a de mieux.

Donc, aujourd’hui, la vraie démarche, comme je vous l’ai dit dans un autre fil, s’appelle les arts martiaux historiques européens (AMHE).
Ils reposent sur des bases claires : il n’y a aucun progrès historique en escrime ! Les changements qui se produisent ne sont que des adaptations à des contextes différents. Ainsi, l’invention du fleuret répond à un contexte historique. Deuxième base : ces escrimes historiques doivent être étudiées pour ce qu’elles sont : des techniques destinées à l’efficacité (pas au spectacle).

L’escrimeur moderne est très focalisé sur l’efficacité (normale, mais c’est une efficacité dans un contexte particulier), et la compétition.
Son intérêt pour l’histoire de l’escrime, les techniques anciennes, le patrimoine est donc limité. Souvent, ses connaissances ne dépasseront pas le demi-siècle, et ce qui va au-delà sera assez flou dans sa tête.
Dommage, car c’est un sujet passionnant.

L’équitation, la voile, l’escrime, ce sont des activités non sportives qui sont devenus des sports. Mais pour ce qui est de l’escrime, il n’y aucun progrès technique possible pour l’améliorer (le progrès, c’est l’arme à feu, si on peut parler de progrès… sinon, on peut améliorer la sécurité ou le matériel mais cela n’influe pas sur la performance ; contrairement à la voile par exemple) ; sa définition est liée à l’histoire. D’où, l’importance de ce patrimoine pour comprendre ce qu’on fait !

Voilà désolé, j’ai dû écrire très vite, j’y reviendrai plus tard si nécessaire.

Citation :
Ouaip ! L'hypothèse que tu avances me semble vraie, pour dire les choses rapidement, en ce qui concerne les tireurs qui ont un classement modeste (n'y vois aucun jugement de ma part !), mais pas forcément pour les tireurs en tête de classement.

En bas de tableau la proportion de gauchers est nettement inférieure à celle des droitiers (donc effectivement, tirer contre un gaucher est plus inhabituel, et éventuellement handicapant). Mais plus tu te rapproches du haut du tableau plus le ratio gauchers/droitiers se modifie et tend à s'inverser. Au point qu'aux CF juniors Fleuret de 2007, les 8 derniers tireurs en lice... étaient tous gauchers. Et donc à ce niveau là de la compétition, c'est tirer contre un DROITIER qui, de fait, peut éventuellement devenir inhabituel... Ou en tout cas, quand on est un (très) bon tireur (gaucher ou droitier), eh bien les gauchers on les pratique souvent et on les connaît bien ! Il n'y a plus ni effet de surprise, ni handicap à proprement parler de tomber contre un gaucher. Je ne pense pas que l'argument de "l'habitude" joue encore à ce niveau-là pour expliquer les performances des uns ou des autres (chercher plutôt l'explication, effectivement, du côté "neurologique").

Enfin bon, pour être bien sûr de tout cela, il faudrait pouvoir consulter le mémoire de notre camarade Maimaître (au fait, il en est où Maimaître, ton mémoire sur les gauchers ? Tu vas pas te le garder pour toi tout seul quand même ! )

Merci pour cette réponse fort documentée.Peut-être suis coupable d'une vision un peu trop romantique de notre sport.Cependant il me semble ancré , dans sa philosophie et son rituel dans une vraie "tradition".
Comme vous le dîtes , les techniques n'ont que peu évolué dans les grandes lignes mais s'inspirent d'un héritage historique indéniable :la thématique du duel, etc...

Sur les conseils avisés d'Ensiluduim, j'ai donc lancé un nouveau fil : quel sens à la pratique de l'escrime ?

ça vous est déjà arrivé ces sales séances où on rentre chez soi en se disant :je suis vraiment qu'une grosse M---- une épée à la main ??????

ouaip ... sauf que moi, c'était avec un sabre ...
Quand on passe en "2ème année", on devient le moins bon des adultes "confirmés" ... aïe ! on redescend sur terre.
Et même après. Des jours avec et des jours sans.
Mais ... nous bâtirons des jours et des saisons à la mesure de nos rêves ...
Et ça arrivera encore, mais de moins en moins souvent. (C'est du moins ce que j'essaie de croire ...)

C'est terrible la confrontation avec le cours adultes confirmés : leçon d'humilité...
"Du passé, faisons table rase..."

Quant à moi, c'est avec un fleuret ! Cela dit, il est normal qu'en tirant contre quelqu'un de plus experimenté que moi je me prenne une tannée. Bizarement, ceux qui me posent le plus de pb ce sont les deux jeunes "2eme année", elles ont une escrime tout a fait déroutante, beaucoup plus que le gaucher ou le poete, plus vifs et plus directs et, bien que nettement plus expérimentés, avec qui j'arrive a faire des choses. Tout est relatif, je me prends quand même la tannée mais a mon niveau, une touche, même totalement opportuniste, c'est déja un bon moment ! Alors, une parade-riposte ou bien un dégagement, voulu, réalisé et réussi, c'est champagne ! Je peux bien me prendre 10 touches d'affilée en suivant, je m'en fiche !

Sale séance , tome 2 : j'ai cassé ma lame en tirant comme un âne, y'a des jours comme ça....

Héhé c'est mon touuuurrrr!!!!
avec un peu de retard mais bon......
Alors ma premiere séance c'était jeudi et c'était super!!!
bien sûr on a commencé par le commencement , j'ai nommé les déplacements (apres l'échauffement of course)
ensuite je passe tous les détails, mais il y a eu une présentation des trois armes,
on a commencé avec le fleuret avec les regles de priorités....
Mais c'est de l'épée que je vais pratiquera.
alors mes impressions c'est tres physique (tout le monde le sait), mais moi j'y suis habituée.
La séance est passée beaucoup trop vite à mon goût ^^
J'en dirait plus jeudi prochain

Labotte est fatiguée c'est :"que je vais pratiquer", qu'il faut lire, et non pratiquera!
Parce que là ça veut rien dire
non non mon but n'est pas de créer un nouveau langage

Ca y est, encore une mordue ! J'y suis allé ce matin, au lieu d'aller bosser. J'ai honte... C'est bon, la honte !

Citation :

Ne t' inquiètes pas , ce genre de truc arrive aussi parfois a des tireurs chevronnés.... et parfois aussi en compétition ce qui est encore pire ! mais on s' en remet vite.

De mon coté, ma première séance a eu lieu il y a deux semaines, au sein d'un club dont la salle est à moins de dix minutes de chez moi à pied, situation très pratique.

Cela faisait plusieurs années que j'avais envie de découvrir l'escrime, mais j'avais toujours de bonnes raisons de repousser cela, notamment d'autres loisirs prenants.
Et puis, cette année, j'ai décidé de franchir le pas. Je me lance donc dans l'escrime sportive bien tardivement par rapport à d'autres (j'ai 42 ans), mais avec beaucoup d'enthousiasme.

La première séance a été l'occasion de me plonger dans le bain sans tarder. Après l'apprentissage de quelques déplacements et gestes de base, mise en situation par trois assauts en 5 touches gagnantes. Comme nous étions 3 débutants, d'âge bien différents (deux adolescentes et moi-même), je me suis retrouvé face à une escrimeuse confirmée pour mes assauts.

Quelques leçons tirées de cette première séance :
- comme dans tout sport d'opposition, de nombreux paramètres entrent en ligne de compte, les siens et ceux de l'adversaire ;
- toute erreur se paie comptant. Même si mon adversaire n'a pas déployé tout son talent - loin s'en faut et je lui en sais gré - je lui sais gré, aussi, d'avoir porté des touches qui m'ont montré des erreurs flagrantes (une épaule qui, dans une fente, s'avance trop et se découvre, non protégée par mon arme, par exemple) ;
- avoir le bras prolongé par l'arme change complètement la perception de la distance. Je me suis vite aperçu que je me croyais plus près de l'adversaire que je ne l'étais en réalité pour la toucher, et pas assez loin pour éviter d'être touché. Bref, un apprentissage qui promet d'être stimulant pour l'esprit, même sur ce simple aspect "géographique", hors de toute considération technique.

Une séance vraiment intéressante, et des premiers contact avec deux personnes du club très sympathiques. J'ai donc signé mon engagement pour l'année, entrant par une discrète porte dans le monde des joueurs d'épée. Affaire à suivre.

Citation :

oh que oui

Hier soir, ma deuxième séance a confirmé mes bons ressentis de la première séance que j'avais évoquée dans ce message-là.

En rentrant de cette deuxième séance, je me faisais la remarque que, par rapport à d'autres sports que j'ai pratiqués plus ou moins assidument (de la cesta punta au golf, du handball au rugby, du tir à l'arc à la voile), l'escrime est un des rares pour lesquels il est possible de prendre immédiatement plaisir dans une mise en pratique.
Par exemple, dans un jeu de balle ou de pelote, lors des premières séances, on passe surtout son temps à maudire l'instrument peu pratique, à râler après les rebonds surprenants, à aller chercher les balles qu'on a ratées, ou encore à s'étonner soi-même d'avoir réussi un joli coup contre toute attente.

Avec l'escrime, le fait de pouvoir faire de petits assauts contre ses compères apprentis, ça met tout de suite la main à la pâte. Alors, oui, c'est brouillon, encore peu coordonné entre les mains et les pieds, et tactiquement pauvre. Mais je trouve que ça fait tout de suite vibrer.

Et je crois que c'est là un facteur tout à fait favorable au développement de l'addiction.

Citation :

Tout à fait d'accord ! J'avais essayé le golf, avec un copain qui lui pratiquait, j'ai passé ma séance de practice à labourer la pelouse ! Et, oh surprise, une balle est partie comme une fusée, sans que je sache d'ailleurs pourquoi.

A l'escrime, lors de ma première séance (je n'avais JAMMAIS essayé avant), j'ai pu faire un premier assaut, qui bien sûr ne ressemblait à rien, mais qui m'a fait bien plaisir et qui fait que je suis accro !

L'escrime fait partie de ces sports où l'addiction est immédaite, un peu comme un virus....

A condition bien sûr d'avoir accroché au premier contact. J'en profite pour demander des nouvelles de sharky et de ade59lille qui devaient commencer cette année. Que sont elles devenues ? Ont-elles continué ?

Bonjour,

J'ai débuté l'escrime il y a 2 semaines, à raison de 2 cours hebdomadaires de 2 heures pour le moment...
1 cours fleuret et 1 cours d'épée.

Pourquoi me suis-je inscrite ? Rien à voir avec les JO ...

En fait, il y a un mois, j'ai inscrit mon fiston à cette discipline (à sa demande, car cela faisait un an qu'il voulait en faire).
En assistant au cours, j'ai tout de suite accroché. Puis j'ai franchi le pas, en essayant une séance et j'ai tout de suite été piquée

Me voici donc à 38 ans, à apprendre cette belle discipline.

J'ai beaucoup de bleus et de courbatures, mais je m'accroche ! C'est un vrai bonheur d'aller aux cours : l'ambiance y est excellente et le maitre d'armes très sympathique.

Bienvenue Brumiel!
Te voilà à l'aube d'une carrière de 50 ans, au moins!

Pariel pour moi. Un petit conseil : essaie aussi le sabre si tu en as l'occasion. Tu verra, c'est marrant ! J'ai essayé sur une leçon (en fait, sur le début) et j'ai repris le fleuret après : j'ai failli m'endormir ! Et j'ai envie de réessayer ! Le sabre est tout a fait une arme possible pour un adulte débutant : Je prends l'exemple de Douchka (Elle aussi victime de l'effet "mère de famille") qui a commencé avec un succès certain le sabre à 40 ans.

Merci Sabre45 ! Et bien si c'est parti pour 50 ans, ça me plait bien

Coupdegriffe, j'essayerai aussi le sabre, car le club où je vais propose les 3 armes. Mais le temps me manque pour le moment ...

Bonjour à tous,

J'ai commencé l'escrime il y a quelques semaines et je m'éclate. J'ai 46 ans et j'ai toujours fait pas mal de sport, surtout du vélo (cyclosportives) ces dernières années.
J'ai encore beaucoup aimé regarder les épreuves d'escrime aux JO. Cette année, j'avais une "fenêtre" pour commencer l'escrime alors je me suis lancé.
Je suis allé à deux séances d'essai dans un club fleuret-épée et dans la même période à deux séances d'essai dans un club de sabre uniquement. Deux premiers très bons cours pour débutants, au fleuret, mais j'ai été vraiment emballé par le sabre. En plus, je me suis dit qu'à mon âge je commençais le sabre maintenant ou jamais. Donc j'ai plongé dans le sabre. Je parle de plongeon car je suis dans un cours tous niveaux. Je suis confronté à beaucoup de choses, mais le processus de décantation est en marche. Et toujours quel plaisir à chaque séance !