Salut, à méditer un entretien avec le DTN de Handball :

Philippe Bana, directeur technique national depuis 1996, livre son analyse de l'impressionnante réussite tricolore, de la naissance du projet français dans les années 1980 aux succès répétés de la "formidable usine à champions".

http://www.lemonde.fr/sport/article/2 ... ampions_1463832_3242.html

En effet, certains ont bien les pieds sur terre, tandis que d'autres sont....ailleurs...

Oui en effet, très intéressant.
Après ce qui est appliqué (avec succès) à un sport, n'est pas forcément transposable à d'autres disciplines.

Les CT...S ou R sont ils la panacée?

Citation :
Déjà, commencer par ça. Nous avons la culture du "surtout ne pas donner ses trucs des fois que les autres s'en servent contre nous". Des ouvrages techniques sur l'escrime ? Tout a été dit depuis 4 siècle .
Chez nous si un document n'est pas estampillé FFE il a peu de chances d'être pris au sérieux. Et je ne parles même pas d'être monnayable
Ce qui peut être fait à la base n'intéresse pas, seul ce qui vient d'en haut est pris en considération (je parles ici de la tendance générale).
Le modèle pur n'est peut-être pas transposable, en revanche l'esprit peut l'être.

Tout à fait d'accord avec Odel. Il y a un gros problème de transmission du savoir.

Aujourd'hui les documents exploitables sont très limités. Alors on nous dit qu'il ne sert à rien de copier bêtement un exercice car il faut objectif préalable. Certes, mais pour un jeune enseignant qui a des objectifs plein la tête mais encore l'expérience, le manque de situation se fait vite ressentir. Et encore plus, s'il n'a pas un maître expérimenté sous la main pour le guider.

Il y a un très gros travail à faire en France à ce niveau. Avec tous les supports de communication moderne, je pense qu'on peut quand même améliorer tout ça.

La vidéo sur l'enseignement du sabre était un bon début. Le même principe devait être appliqué au fleuret et à l'épée mais rien pour le moment...

Le meilleur signe de l'ambiance générale : les réactions à ce fil .
La formation ? pour quoi faire, nous avons la meilleure maîtrise d'armes du monde!
Enfin ça, c'était il y a une cinquantaine d'année.
Pourtant, une telle dynamique a existé au sabre il y a une vingtaine d'années, qui perdure en partie chez les sabreurs. Cette dynamique a fait exploser le nombre des jeunes sabreurs, des clubs de sabre et le niveau des équipes.
Dans certaines ligues (Dauphiné-Savoies + lyonnais par exemple ), les Maîtres d'armes sont conviés chaque année pour un week-end avec un intervenant. Celà existe et c'est très intéressant et instructif. Mais cela demeure une initiative régionale... Bizarrement, le cts qui mets ça en place chaque année chez nous était tireur au moment de l'explosion du sabre... Et il y a encore de temps en temps des voyages d'études en Hongrie pour quelques-uns. En fonction des moyens et des opportunités.
Mais cette dynamique n'a jamais été reprise à grande échelle par les instances fédérales. Ah oui, j'oubliais : les sabreurs sont une race à part. Et puis la personne qui a mis tout ça en place à l'époque est partie et n'est plus forcément en odeur de sainteté... Jetons le bébé avec l'eau du bain, c'est bien français.

Je ne peux qu'adhérer complètement aux positions d'Odel
Il n'y a que très peu de possibilités de ressourcement externe pour les MA français aujourd'hui. c'est pourtant à mes yeux une des missions essentielles de la FFE.


Mais bon je vous rassure, nous avons déjà reçu au club la plaquette pour la taxe d'apprentissage de l'IFFE, institut qui pour l'instant n'a pas fait grand chose

Tiens, je lance une idée. Sachant qu'elle ne sera jamais mise en oeuvre mais bon...
Un week-end national de la formation, comme il y a une journée pour les arbitres. Un week-end sans compète pour libérer les enseignants.
Sur un site disposant des installations nécessaires, on invite plusieurs intervenants (Fleuret, Epée, Sabre, Escrime Artistique voire même AMHE) à animer des ateliers de 1h30 - 2h que les participants peuvent suivre à leur guise. Avec la possibilité pour ceux qui le veulent d'échanges libres, ou de demander un échange avec l'un des intervenants en dehors de ses horaires d'atelier.
Ce principe fonctionne très bien lors des meetings AMHE . Chacun peut venir pour son centre d'intérêt principal, et piocher des idées dans les autres ateliers ou en échangeant entre collègues.

Fort intéressant ce reportage...

Il montre à l'évidence que seule l'externalisation des savoirs, le non-fonctionnement en vase clos, l'absence d'autosatisfaction ; en bref, que cette "mentalité" fait la réussite.

Après, on peut avoir des avis divergents sur ce que l'on recherche en terme de réussite (plus de licenciés, plus de champions, plus de MA formés, etc..)

Ce que j'en retiens : finalement cela doit être particulièrement difficile à mettre en place ces quelques 3 malheureux axiomes de base puisque cela n'a pas été appliqué en escrime depuis des lustres...

Comme quoi des idées qui apparaissent comme simples et fédératrices de prime abord se heurtent au poids des corporatismes et intérêts divergents.

On a parfois l'impression, vu de l'extérieur, qu'il vaut mieux pour certains avoir un ersatz de pouvoir au sein d'un système peu efficient voire déliquescent, que d'avoir une répartition desdits pouvoirs dans un système qui atteint ses objectifs...et donc la définition de l'efficacité.

Trop de politique tue la politique...et l'eau du bain avec !

(bébé étant parti depuis longtemps, trop de crocodiles dans le marigot)