L'épée dames en sommeil
Après l’élimination de l’équipe de France en quart de finale contre la Roumanie 45-40, un vent glacé de déception a soufflé sur le Grand Palais. Un grand nombre d’invités qui devait se présenter pour assister à la médaille annoncée ont finalement laissé leur siège vide.
Le public qui reste a payé sa place et compte bien en avoir pour son argent. Au moment où les équipes de Chine et de Corée montent sur la piste podium pour tirer la médaille de bronze, l’ambiance est montée d’un cran, il fait presque trop chaud.
Et pourtant, il faudra six relais aux tireuses pour dépasser le seuil des dix touches. A tel point que le public siffle pendant les assauts, réclamant de l’action. Même le commentateur y va de sa petite phrase, exhortant le public entre deux relais à encourager les tireuses; peut-être nous offriront-elles un match plus haletant?
Peine perdue jusqu’au dernier relais qui fera, à lui seul plus de 20 touches et l’intégralité de l’intensité du match.
Heureusement la finale s’annonce plus combative (il s’agit quand même d’un titre mondial) avec, au programme, l’Allemagne contre la Roumanie.
Mais dès que les tireuses montent en piste on sent que le cœur n’y est pas. Au huitième relais, le score est de 13 partout. Toutes les fins d’assauts ou presque sont sifflées par un public qui s’endort au son des trop rares échanges de fer.
Contrairement au match pour la troisième place, la finale se joue au coude à coude et c’est probablement ce qui sauve l’ambiance de ce match. Au début du neuvième relais, le score est de 16 à 17. L’allemande Duplitzer, coiffée de son bandana à tête de mort, pourtant menée d’une touche, a l’air détendue comme à l’entraînement. Sans le décor, on pourrait se croire à un match d’exhibition.
Et puis, doucement, la Roumanie creuse l’écart, arrivant à deux minutes de la fin du match à 20-17. Le public ne siffle plus, le silence se fait entre deux assauts. Les coups doubles plombent le moral de l’Allemande qui n’arrive pas à recoller au score. La Roumaine Branza tombe à deux reprises. La seconde fois, le médecin monte sur la piste. Ce sera uniquement pour constater qu’elle tente juste de casser les efforts de l’Allemande.
Duplitzer sentant le souffle chaud de la défaite pénétrer son masque, prend quelques risques mais n’est pas récompensée et se fait punir systématiquement. A une minute de la fin, le score est de 19 à 26 pour la Roumanie. L'Allemande n’y croit plus et c’est la tête baissée qu’elle fait ses retours en garde.
A trente secondes, une seule touche vient remonter le moral germanique avant d’être aussitôt étouffé. Le score final est à la hauteur de cet assaut, décevant : 35/26 pour la Roumanie.
Demain, épée hommes par équipe : espérons que les tireurs aient plus à cœur de faire vibrer le Grand Palais pour ce dernier jour.
Le public qui reste a payé sa place et compte bien en avoir pour son argent. Au moment où les équipes de Chine et de Corée montent sur la piste podium pour tirer la médaille de bronze, l’ambiance est montée d’un cran, il fait presque trop chaud.
Et pourtant, il faudra six relais aux tireuses pour dépasser le seuil des dix touches. A tel point que le public siffle pendant les assauts, réclamant de l’action. Même le commentateur y va de sa petite phrase, exhortant le public entre deux relais à encourager les tireuses; peut-être nous offriront-elles un match plus haletant?
Peine perdue jusqu’au dernier relais qui fera, à lui seul plus de 20 touches et l’intégralité de l’intensité du match.
Heureusement la finale s’annonce plus combative (il s’agit quand même d’un titre mondial) avec, au programme, l’Allemagne contre la Roumanie.
Mais dès que les tireuses montent en piste on sent que le cœur n’y est pas. Au huitième relais, le score est de 13 partout. Toutes les fins d’assauts ou presque sont sifflées par un public qui s’endort au son des trop rares échanges de fer.
Contrairement au match pour la troisième place, la finale se joue au coude à coude et c’est probablement ce qui sauve l’ambiance de ce match. Au début du neuvième relais, le score est de 16 à 17. L’allemande Duplitzer, coiffée de son bandana à tête de mort, pourtant menée d’une touche, a l’air détendue comme à l’entraînement. Sans le décor, on pourrait se croire à un match d’exhibition.
Et puis, doucement, la Roumanie creuse l’écart, arrivant à deux minutes de la fin du match à 20-17. Le public ne siffle plus, le silence se fait entre deux assauts. Les coups doubles plombent le moral de l’Allemande qui n’arrive pas à recoller au score. La Roumaine Branza tombe à deux reprises. La seconde fois, le médecin monte sur la piste. Ce sera uniquement pour constater qu’elle tente juste de casser les efforts de l’Allemande.
Duplitzer sentant le souffle chaud de la défaite pénétrer son masque, prend quelques risques mais n’est pas récompensée et se fait punir systématiquement. A une minute de la fin, le score est de 19 à 26 pour la Roumanie. L'Allemande n’y croit plus et c’est la tête baissée qu’elle fait ses retours en garde.
A trente secondes, une seule touche vient remonter le moral germanique avant d’être aussitôt étouffé. Le score final est à la hauteur de cet assaut, décevant : 35/26 pour la Roumanie.
Demain, épée hommes par équipe : espérons que les tireurs aient plus à cœur de faire vibrer le Grand Palais pour ce dernier jour.
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