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Histoire des Jeux Olympiques en escrime

Posté par Sixte sur 18-08-2004 16:24:40 (2630 lectures) Articles du même auteur
JEUX OLYMPIQUES D’ESCRIME.
__________
Les Jeux d’escrime, évolution.


A. Jeux d’Athènes (26 et 28 mars 1896).



Les premiers Jeux Olympiques d’escrime de l’Ère moderne se sont déroulés au Zappéion (ou palais de l’Exposition), grande enceinte circulaire où avait été dressée une estrade.
Il y eu 3 épreuves d’escrime : 2 de fleuret et 1 de sabre. Deux de ces épreuves étaient réservées aux amateurs (fleuret et sabre) et la troisième (fleuret) était réservée aux maîtres d’armes. Les concours de fleuret se déroulèrent lors de la deuxième journée des Jeux, le 26 mars de 10h à midi et celui du sabre, le quatrième jour des Jeux, le 28 mars à la même heure. Peu de concurrents pour ces premiers Jeux olympiques d’escrime : 8 amateurs au fleuret, 2 maîtres d’armes et 5 sabreurs, représentant 4 nationalités (9 grecs, 4 français, 1 danois, 1 autrichien). Les matchs se déroulaient « au meilleur des 5 touches » mais dans une limite de temps au fleuret comme au sabre. D’après les comptes rendus de ces Jeux nous pouvons retracer l’évolution de la compétition et ses péripéties.
« Le Zappeion ou palais de l'Exposition est le local que le Comité avait choisi pour le concours d'escrime. Au centre de la grande enceinte circulaire, avait été dressée une estrade ; dans la galerie qui surmonte la colonnade, avait pris place la musique d'une des Sociétés philharmoniques ; tout autour de l'estrade, étaient placés les sièges des spectateurs. A dix heures du matin, heure fixée pour le début du concours, arrive la famille royale, qui est reçue, sous le portique, par les diverses autorités, et, tandis que la musique exécute l'hymne royal, elle va s'asseoir aux sièges d'honneur qui lui avaient été réservés à la droite de l'estrade. Le concours commence sous le contrôle d'un jury composé des membres suivants: Président, M. de la Frémoire, Français de passage à Athènes ; vice-président, M. A. Soutzos, chef d'escadron. Membres : M M. Philippon, Français, E. Embirikos, député, et E. Zimbrakakis, officier. »

a. Concours de fleuret amateur
Contrairement à ce qui a été écrit parfois, la compétition ne comporta que 2 phases :
- une demi finale en 2 poules de quatre tireurs
- une finale pour les 2 premiers des poules.
L’ordre des matches était établi de façon à ménager des temps de repos aux compétiteurs. Ainsi on alternait les rencontres de la poule 1 et celles de la poule 2 (1-2 ; 3-4, 5-6 ; 7-8, 1-3 ; 2-4 ; 5-7 ; 6-8 ; 1-4 ; 2-3 ; 5-8 ; 6-7)
Nous notons l’abandon du grec Miliotis lors de son match avec le français Gravelotte, ce qui l’empêcha de se présenter contre Vouros.

La finale mit donc aux prises les deux français Gravelotte et Gallot que le premier nommé gagna par 3 touches à deux.

c. concours de fleuret maîtres d’armes.
Deux seuls concurrents pour cette épreuve opposant le français Perronnet au grec Pyrgos (maître et fils de maître). L’assaut des deux combattants sera très apprécié du public du fait de sa valeur technique, mais également par l’intérêt particulier qu’il suscitait : Pyrgos était en effet le premier grec à pouvoir offrir une médaille d’or à son pays. Ce qu’il fit avec brio en remportant le match 3 à 1 au milieu des applaudissements frénétiques.

d. concours de sabre
Cette compétition se déroula le 28 mars à 10 h en une seule phase : une poule unique de 5 tireurs.
« Le concours final d'escrime au sabre a lieu dans la matinée, en présence du Roi, du Prince
Héritier et du Prince Georges. Cinq concurrents, dont trois Grecs, y prennent part: M.M. Karakalos, Georgiadhis, latridhis, le Danois M. Nielsen et un Autrichien M. Schmal. II y a en tout dix assauts… M. Georgiadhis, jeune étudiant de Tripoli, est déclare vainqueur, il reçoit les félicitations de la famille royale. M. Karakalos, sous-lieutenent d'artillerie, vient second.»

Les lauréats des différents concours reçurent des mains du Roi, « des branches d’olivier provenant de l’Altis, des branches de lauriers, des diplômes dans de longs rouleaux blancs et bleus. Les médailles, en argent pour les premiers prix et en bronze pour les seconds, sont des chefs-d’œuvre, gravé par l’artiste Chaplain. » Des cadeaux sont aussi prévus pour les « olympioniques » vainqueurs. Gravelotte reçu un magnifique vase d’argent, don du Club Athénien.

JEUX DE PARIS (14 MAI AU 27 JUIN 1900).


Paris qui fut le berceau de l’olympisme 6 ans plus tôt, faillit être son lit d’agonie. Il fallut à Coubertin beaucoup de diplomatie, énormément de convictions et passablement d’entregent pour mener à bien les Jeux de 1900 qui n’en furent pas vraiment : on notera l’épreuve de tir au canon, de tir à la corde entre autres...
Après avoir « arraché, non sans peine, les jeux naissants de l’emprise exclusive de la Grèce » , il fallut convaincre l’USFSA de l’intérêt de ses idées et se raccrocher à l’Exposition Universelle. Le Commissaire général, Alfred Picard, n’avait pourtant que du mépris pour le sport, et ce n’est qu’en février 1899 qu’un Directeur Général des « concours d’exercices physiques et des sports » sera nommé : M. Daniel Mérillon. Il dirigera donc officiellement le Comité de ces Jeux très dispersés dans le temps et dans l’espace. Le règlement des « CONCOURS INTERNATIONAUX D’EXERCICES PHYSIQUES ET DE SPORTS SECTION II I - ESCRIME » nous est connu et son analyse est donc possible.

I. Organisation
1. Dates et lieux
Fleuret
Date du concours Du 14 mai au 1er juin 1900,
Lieu de réunion La grande salle des Fêtes de l’Exposition.
Epée :
Date du concours Du 1er au 15 juin 1900.
Lieu de réunion Terrasse du Jeu de Paume, au Jardin des Tuileries
Sabre :
Date du concours Du 18 au 27 juin 1900
Lieu de réunion La grande salle des fêtes de l’Exposition

2. Prix attribués
Fleuret : Le Prix d’honneur pour les Professeurs était de 5.000 francs, pour les Amateurs il était fixé à 2.000 francs. Les Prix, d’un montant total de 19.500 francs furent répartis ainsi : 13.100 pour les professeurs et 6.400 pour les amateurs. Notons qu’aux mêmes places, les amateurs de fleuret recevaient 2 fois moins que les professeurs et ne recevaient leur prix qu’en valeur « objet d’art » : ils étaient en espèces pour les professeurs
Epée : Le 1er Prix du championnat était unique pour professeurs et amateurs : 3.000 francs. Les Prix atteignaient un montant total de 11.000 francs (5.500 pour les professeurs et même somme en objets d’art pour les amateurs)
Une poule d’honneur dotée d’un prix unique de 3.000 francs (espèces ou objet d’art) sera disputée entre les quatre premiers amateurs et les quatre premiers professeurs. Ce dernier concours constituera le championnat d’épée de 1900.
Sabre : Le 1er Prix est le même pour les Professeurs et amateurs : 1.600 francs. Les Prix, d’un montant total de 9.000 francs (4.500 francs pour les professeurs et même somme en objets d’art pour les amateurs) sont répartis entre les 8 premiers du concours.



II. Règlement général :
1. Admission :
Les concours d’escrime sont ouverts à tous les tireurs, amateurs et professeurs de France et de l’étranger (pas de limitation par pays). Les amateurs français payent un droit d’inscription de 10 francs au sabre, de 15 francs au fleuret et de 20 francs à l’épée (soit pour l’épée, l’équivalent de 400f de l’an 2000). Les amateurs étrangers et les professeurs étaient exonérés de ce droit à toutes les armes. A noter pour l’épée : « Un certificat de moralité, légalisé par le maire ou le premier magistrat de leur résidence, sera exigé des escrimeurs n’appartenant ni à une société autorisée, ni à un groupement reconnu ».

2. Organisation
Les concours se subdivisent en deux sections : concours d’amateurs et concours de professeurs mais le règlement reste le même pour les deux sections.
Chaque concours comprend une épreuve éliminatoire et une épreuve définitive.

3. Tenues :
Fleuret : Chaque tireur doit être vêtu d’une veste blanche ou de nuance très claire ; la veste doit monter haut, descendre jusqu’à la ligne des hanches, être suffisamment solide et non glissante. Le reste du costume peut être de nuance quelconque, mais doit offrir aussi des garanties de solidité. Les masques doivent être a double treillis.
Epée : Pour donner plus d’uniformité et de tenue à ces épreuves, les concurrents devront porter le pantalon de ville noir, la veste blanche non glissante, le cuissard blanc (facultatif), les bottines noires avec talons, les gants blancs (non rembourrés) dont le crispin, s’il y en a, devra être mou ; les masques auront une bavette en cuir. Par exception, les militaires seront admis a concourir en pantalon d’uniforme.
Les vestes, cuissards et masques devront donner toutes garanties de solidité et de sécurité.
Sabre : Chaque tireur devra porter une veste blanche ou de couleur très claire, montant très haut, et suffisamment solide. Le reste du costume offrira toutes garanties de solidité. Les masques devront être très solidement rembourrés et à double treillis.

4. Armement :
Fleuret : La longueur maximum des lames est celle du n° 5 français. Si l’on tire avec une coquille comme garde, les bords n’en doivent pas être relevés, et son rayon maximum est de 6 centimètres. En cas d’arme italienne, le quillon ne doit pas dépasser la coquille.
Epée – Les épées sont montées à la française ou à l’italienne, avec les modifications qui conviendraient aux tireurs. Aucune partie de la monture ne devra dépasser la coquille (Art.9).
La longueur totale de l’arme sera de 110 centimètres au maximum et celle de la lame de 88 centimètres au maximum.
Le poids de l’arme est compris entre 450 et 670 grammes. Le centre de gravité de l’épée montée à la française ne devra pas être à plus de 3 centimètres de la coquille côté lame. (art.11)
La poignée devra être suffisamment rugueuse pour que la tenue en soit facile. Sa longueur ne devra pas dépasser 22 centimètres ni être inférieure à 16 cm pommeau compris. (art.12)
La garde ou coquille aura une forme convexe continue, un diamètre maximum de 13 centimètres et minimum de 12 centimètres, une flèche de 5 centimètres au maximum et de 3 centimètres au minimum, et ne devra porter ni rebords, ni gouttières, ni aspérités quelconques (art.13)
La lame devra être de la forme ordinaire triangulaire française et rigide ; elle devra être aussi droite que possible, sa flèche en tous cas ne dépassant pas 3 centimètres. Les colichemardes sont interdites (art.14). Il est permis de fixer l’épée à la main. La martingale ou lanière d’attache est autorisée, mais les extrémités n’en devront pas pendre (Art.15). Chaque tireur pourra se servir de son arme, à la condition qu’elle soit conforme au règlement. (art.16)
Afin de faciliter la tache du jury, l’usage de la pointe d’arrêt sera admis, si les deux adversaires sont d’accord pour l’accepter. Le président de la poule devra s’assurer que la longueur de la pointe d’arrêt n’est pas supérieure à un millimètre.
Tous autres modes de constatation, tels que boutons marqueurs, etc., présentés suffisamment à temps pour être étudiés avant le concours, pourront être accueillis par le comité d’organisation. (art.17)
Sabre : Les sabres auront des lames de métal. Pour conserver dans la plus large mesure à ce tournoi son caractère international, le comité d’organisation n’impose pas de conditions spéciales au sujet de l’arme. Chaque tireur sera, en conséquence, libre de se servir de l’arme d’étude en usage dans son pays. Le Jury ne tiendra aucun compte des avantages ou désavantages qu’elle pourra apporter. Cependant, la longueur des lames sera comprise entre 0 m. 82 et 0 m. 91 ; le poids, entre 45o et 950 g.

5. Terrains (appelé ici « champ »)
Fleuret : pas de spécification.
Epée. Le terrain devra être choisi, autant que possible, de façon à ne pas créer d’infériorité à l’un des combattants. La place qu’ils occuperont sera tirée au sort. La largeur du champ sera au moins de 5 mètres.
II sera accordé à chaque tireur un champ de 15 mètres compté à partir du pied arrière. Dans le cas ou l’espace manquerait pour accorder ce champ de 15 mètres, lorsqu’un tireur sera acculé, il sera remis en garde à la distance de la limite nécessaire pour compléter les 15 mètres, sans toutefois que cette remise en garde puisse se faire au delà de la moitié du terrain. Le terrain gagné restera acquis. Cependant, si l’un des tireurs se trouve à moins de 3 mètres de sa limite à la fin d’une reprise, il sera remis en garde, à la reprise suivante, à 3 mètres de la dite limite. Lorsqu’un tireur ne se trouvera plus qu’à 3 mètres de sa limite, le directeur du combat devra l’en avertir. II sera prévenu à nouveau au moment où il arrivera à la limite, et s’il la franchit (des deux pieds), après ce nouvel avertissement, il sera considéré comme touché.
Sabre : pas de spécification.

6. Durée des assauts :
Fleuret. La durée de chaque assaut est de sept minutes au maximum.
Epée. La durée normale des reprises est de 5 minutes, néanmoins elle pourra être réduite à 3 minutes sur la demande de l’un des tireurs. Pour ne pas prolonger outre mesure les épreuves, il ne sera plus accordé de repos après un combat effectif d’un quart d’heure.
Sabre. La durée des assauts sera de sept minutes. Le tireur qui abandonnera avant la fin sera considéré comme battu. Une minute avant la fin, le Président avertira les tireurs.

7. Formules :
Poule finale de 8 tireurs qualifiés dans 2 poules de 8. Les 16 tireurs des ½ finales sont qualifiés dans les poules éliminatoires.
Fleuret. Le jury décide, à la suite des assauts, l’admissibilité à l’épreuve définitive, en tenant compte de la tenue des concurrents, du nombre et de la qualité des coups de bouton qu’ils ont donnés ou reçus. II est procédé par le jury au mariage des jeux de la manière suivante : dans une urne, on met les noms de tous les concurrents de l’école française, sans distinction de nationalité; dans une autre, on met les noms de tous les concurrents de l’école italienne ; on tire alternativement dans l’une et dans l’autre urne.
Epée. On adoptera le système à plusieurs degrés. Les premières poules éliminatoires seront de 6 tireurs, afin d’être terminées plus rapidement ; la dernière sera complétée, s’il y a lieu, par un tirage au sort entre les éliminés des autres poules présents au moment où cette dernière poule sera disputée.
Les deux premiers de chaque poule éliminatoire seront qualifiés pour le degré suivant. II en sera ainsi jusqu’a ce que le nombre des poules d’un même degré soit de trois ou quatre. Dans le premier cas, on prendra les premiers de chacune pour constituer une poule finale de neuf; dans ; le second cas, on ne prendra que les deux premiers pour faire une poule finale de 8. Les épreuves éliminatoires du tournoi amateurs et du tournoi professeurs terminées et huit ou neuf concurrents étant conservés dans chaque catégorie, des amateurs, l’autre à la poule finale des professeurs, la troisième à une poule d’honneur dotée d’un prix unique de 3.000 francs (espèces ou objet d’art) et qui sera disputée entre les quatre premiers amateurs et les quatre premiers professeurs. Ce dernier concours constituera le championnat d’épée de 1900.
Sabre. Tous les tireurs prendront part à l’épreuve éliminatoire. Les seize tireurs classés les premiers, et ayant fait preuve d’aptitude et de science, seront admis à prendre part à la deuxième épreuve. Les seize tireurs admis à la deuxième épreuve feront ensemble deux poules de huit, qui seront formées ainsi : la première par les tireurs classés impairs ; la deuxième des tireurs pairs. A chaque assaut, le Jury déterminera le vainqueur. Le vainqueur aura un point, le vaincu zéro. Dans chaque poule, les tireurs seront classés, suivant le nombre de points ainsi obtenus ; en cas d’ex æquo, il sera fait des assauts supplémentaires pour arriver au classement des quatre premiers seulement; les autres conserveront leurs places partagées.
Les quatre premiers de chaque poule seront réunis en poule de huit pour la finale. Dans cette finale, tous les tireurs seront classés sans ex æquo. Au besoin, ils feront des assauts supplémentaires. Le vainqueur aura le titre de champion du sabre de 1900.

8. Jury
Fleuret. Le jury se compose de 20 membres, français et étrangers, nommés par le Commissaire général de l’Exposition de 1900 sur la proposition du Directeur général de l’Exploitation, après avis du Comité d’organisation.
Pour chaque section du concours, le jury nomme dans son sein 6 membres titulaires (3 amateurs, 3 professeurs) et 4 membres suppléants (2 amateurs, 2 professeurs).
Le jury nomme son président ; celui-ci a voix prépondérante en cas de partage.
Le même jury fonctionne pour l’épreuve éliminatoire et pour l’épreuve définitive de chaque section. Les membres du jury s’engagent sur l’honneur à garder le secret des délibérations et à ne se livrer à aucune polémique au sujet des décisions adoptées.
Epée.
Le jury du concours des professeurs pourra être composé de professeurs et d’amateurs.
Le jury des concours d’amateurs sera uniquement composé d’amateurs.
Sabre. Le Jury sera composé de six membres nommés par les tireurs présents parmi les jurés désignés. Les professeurs pourront y être admis. Le Jury comprendra deux membres étrangers. Le Jury ainsi composé nommera un Président qui devra être Français et aura voix prépondérante (Art.3). A la fin de chaque assaut, le Jury déterminera séance tenante la note de chacun des tireurs. Si l’établissement de cette note ne peut se faire de suite d’un commun accord, le Jury se retirera pour délibérer et au besoin procéder à un scrutin à bulletin ouvert, la décision étant prise à la majorité absolue. Dans tous les cas, la décision du Jury ne sera communiquée aux tireurs qu’à la fin de l’épreuve (art.9).

9. Qualification :
Fleuret. Le jury décide, à la suite des assauts, l’admissibilité à l’épreuve définitive, en tenant compte de la tenue des concurrents, du nombre et de la qualité des coups de bouton qu’ils ont donnés ou reçus. (Art.7)
Epreuves définitives. — Sont gardés, dans chaque section du concours, pour l’épreuve définitive, les 16 concurrents classés en tête à la suite de l’épreuve éliminatoire.
Les 16 concurrents sont répartis en deux groupes de 8, composés: l’un des tireurs classés à un rang pair à l’épreuve éliminatoire ; l’autre des tireurs de rang impair. Chacun de ces groupes forme une poule de façon à ce que chaque concurrent tire successivement avec les sept autres participants à la poule. La durée des assauts est de sept minutes au maximum. Dans chaque assaut, le jury marque les coups de bouton donnés suivant les règles de l’escrime. Le concurrent qui est touché le moins souvent est le vainqueur de l’assaut.
En cas d’égalité des coups de bouton donnés et reçus, le tireur qui a montré le plus de science et de correction est déclaré vainqueur. Les quatre premiers de chacune des deux poules font une poule finale de 8, suivant les mêmes règles. (Art.8)
Donc 54 aux poules éliminatoires – 16 tireurs en ½ finale – 8 en finale
Épée.
Toute la compétition se fait sous forme de poules.
Les poules éliminatoires sont constituées de 6 tireurs. Les deux premiers sont qualifiés pour le tour suivant (art.7). Les poules se suivent jusqu’à la finale à 8 ou 9 tireurs (9 tireurs s’il reste 3 poules en ½ finale : les 3 meilleurs de chacune d’elles sont finalistes). (Art. 8)
Une poule d’honneur dotée d’un prix unique de 3.000 francs (espèces ou objet d’art) et qui sera disputée entre les quatre premiers amateurs et les quatre premiers professeurs. Ce dernier concours constituera le championnat d’épée de 1900.
Sabre.
A la fin de chaque assaut, le Jury déterminera séance tenante la note de chacun des tireurs. Si l’établissement de cette note ne peut se faire de suite d’un commun accord, le Jury se retirera pour délibérer et au besoin procéder à un scrutin à bulletin ouvert, la décision étant prise à la majorité absolue. Dans tous les cas, la décision du Jury ne sera communiquée aux tireurs qu’à la fin de l’épreuve.
Les 16 meilleurs notes sont gardés pour les ½ finales organisées en 2 poules de 8 tireurs.
Les 4 premiers de chaque poule participent à la poule finale de 8 tireurs.

10. Attribution des places :
Pour mémoire, nous donnons ici les premières places obtenues :
a. au fleuret :
- Par les professeurs (dans l’ordre ) : Lucien Mérignac, Kirschoffer, Mimiage, Conte, Rossignol, Ramus, Santelli, Rouleau, Haller, Lemoine, Boulanger, Millet,…
- Par les amateurs : Coste, Masson, Boulenger, Debase, d’Hugues, Sénat, Kavanagh, Brosch, de Boissière, Bergès,…
b. à l’épée :
- Par les professeurs : Ayat, Bougnol, Laurent, Hyvernaud, Damotte, Brassard, Lizard,…
- Par les amateurs : Fonst, Derrée, Sée, de la Falaise, Camet, Wallace, Alibert, …
c. au sabre :
- Par les professeurs : Conte, Santelli, Naralich, Delibes, Michaux, Anchetti, Zacharot,…
- Par les amateurs : De la Falaise, Thiébault, Flesh, De Grégurich, Ivany, De Boissière,…

Les français remportèrent de nombreuses places d’honneur :(27 places parmi les 32 premières du fleuret ; 17 des 18 premières places de l’épée ; 8 des 18 premières places du sabre.)
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Auteur Discussion
Trey
Publié: 18-08-2004 21:38  
Accro
Joint: 30-04-2003
De: Le Mans
Commentaires: 305
 Re: Histoire des Jeux Olympiques en escrime
Merci pour toutes ces infos qui sont très interressantes Sixte.
Je pourrais faire un bon dossier là dessus pour ma prochaine année de STAPS.
michel
Publié: 19-08-2004 09:29  
Fait partie des meubles
Joint: 16-09-2002
De: 44
Commentaires: 4412
 Re: Histoire des Jeux Olympiques en escrime
Vous pouvez aussi consulter un résumé plus condensé de l'Historique sur le déroulement des tournois d'escrime aux JO dans la rubrique Reportages - Jeux Olympiques.

Pour avoir les résumés exhaustifs des épreuves aux JO (y compris les résultats complets de certaines années), vous pouvez vous rendre sur le site de l'AAFLA (section Digital Archives, Books and Reports, puis Official Olympic Reports ; lien direct). Certains sont en français, la plupart en anglais.
vieuxbretteur
Publié: 20-08-2004 14:49  
Fait partie des meubles
Joint: 01-10-2002
De: tabouret de droite au bar du lagardarem lou racing
Commentaires: 2924
 Re: Histoire des Jeux Olympiques en escrime
je redis :pour les histoires souterraines de l'escrime , ma reference est "By the sword" de Richard Cohen, qui a lui meme participé à plusieurs JO ....il a ete rencontrer beaucoup des gens cités....le sabre y est un peu mieux traité que les autres armes ; une version française est en projet
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