Bibliographie de l’escrime
Pour peu que l’on ne veuille pas limiter sa conception de l’escrime à une optique purement sportive, on peut tirer grand profit de la lecture des ouvrages anciens, écrits à une période où le sujet pouvait être une question de vie ou de mort.
Les bibliographies qui nous donnent connaissance de l’existence de ses ouvrages ont été écrites pour l’essentiel au XIXème siècle ; les trois plus connus sont celles de Vigeant (français), Gelli (italien), et Thimm (anglais).
La bibliographie de Thimm a été rééditée voici un certain nombre d’année. Celle de Gelli, fort rare, est à la fois en italien, ET en français (double colonne) : elle vient d’être rééditée, par Martino Publishing (USA), sous une bonne reliure. C’est une très bonne nouvelle pour le lecteur francophone.
Gelli commence par présenter l’histoire des escrimes des différentes nations européennes. Pour ce qui est de l’escrime italienne, Gelli n’est pas à son meilleur, se limitant à des règlements de compte personnel, en rapport avec l’opposition entre l’école bolognaise et l’école napolitaine. Pour l’escrime allemande, il se contente malheureusement du thème des confréries des maître d’armes, laissant dans l’ombre toute l’extraordinaire école liechtenaurienne du moyen Age, qui vaut très largement, d’un point de vue technique, les escrimes qui lui succédèrent (voir à ce propos, « Fighting with the german longsword, deTobler, chez Chilvary bookself). L’escrime espagnole est abordée de manière un peu trop brève. L’escrime française est présentée au travers d’un panorama tout à fait complet.
La suite de l’ouvrage, c’est-à-dire la partie essentielle, est une bibliographie réalisée par pays. Outre la description des ouvrages, Gelli, qui est polyglotte, nous fournit des commentaires fort intéressants, même s’ils reflètent la mentalité du XIXème siècle, notamment quant son irrépressible chauvinisme.
Et Vigeant, la troisième grande bibliographie, m’allez-vous demander ? Réédition, ou rien ?
Rien ! Vigeant a le malheur d’être né français, dans un pays qui fut la terre de d’escrime pendant ces derniers siècles, mais qui malheureusement se fourvoie dorénavant dans une pratique purement sportive. Heureusement le travail sur l’escrime ancienne avance grâce à une collaboration internationale ; et on peut se féliciter de l’initiative de Martino publishing, tout en regardant avec grande admiration les publications de Chivalry Bookshelf, qui vient, par exemple, de publier une traduction anglaise du traité sur la rapière de Fabris.
On pourra obtenir la bibliographie de Gelli, ainsi que les ouvrages de Chivalry Bookshelf, en les commandant notamment par le biais d’une grande librairie internationale en ligne (préférez le site américain).
Les bibliographies qui nous donnent connaissance de l’existence de ses ouvrages ont été écrites pour l’essentiel au XIXème siècle ; les trois plus connus sont celles de Vigeant (français), Gelli (italien), et Thimm (anglais).
La bibliographie de Thimm a été rééditée voici un certain nombre d’année. Celle de Gelli, fort rare, est à la fois en italien, ET en français (double colonne) : elle vient d’être rééditée, par Martino Publishing (USA), sous une bonne reliure. C’est une très bonne nouvelle pour le lecteur francophone.
Gelli commence par présenter l’histoire des escrimes des différentes nations européennes. Pour ce qui est de l’escrime italienne, Gelli n’est pas à son meilleur, se limitant à des règlements de compte personnel, en rapport avec l’opposition entre l’école bolognaise et l’école napolitaine. Pour l’escrime allemande, il se contente malheureusement du thème des confréries des maître d’armes, laissant dans l’ombre toute l’extraordinaire école liechtenaurienne du moyen Age, qui vaut très largement, d’un point de vue technique, les escrimes qui lui succédèrent (voir à ce propos, « Fighting with the german longsword, deTobler, chez Chilvary bookself). L’escrime espagnole est abordée de manière un peu trop brève. L’escrime française est présentée au travers d’un panorama tout à fait complet.
La suite de l’ouvrage, c’est-à-dire la partie essentielle, est une bibliographie réalisée par pays. Outre la description des ouvrages, Gelli, qui est polyglotte, nous fournit des commentaires fort intéressants, même s’ils reflètent la mentalité du XIXème siècle, notamment quant son irrépressible chauvinisme.
Et Vigeant, la troisième grande bibliographie, m’allez-vous demander ? Réédition, ou rien ?
Rien ! Vigeant a le malheur d’être né français, dans un pays qui fut la terre de d’escrime pendant ces derniers siècles, mais qui malheureusement se fourvoie dorénavant dans une pratique purement sportive. Heureusement le travail sur l’escrime ancienne avance grâce à une collaboration internationale ; et on peut se féliciter de l’initiative de Martino publishing, tout en regardant avec grande admiration les publications de Chivalry Bookshelf, qui vient, par exemple, de publier une traduction anglaise du traité sur la rapière de Fabris.
On pourra obtenir la bibliographie de Gelli, ainsi que les ouvrages de Chivalry Bookshelf, en les commandant notamment par le biais d’une grande librairie internationale en ligne (préférez le site américain).



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Auteur | Discussion |
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Laborde |
Publié: 04-07-2005 00:41
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Accro
![]() ![]() Joint: 20-08-2004
De: Paris
Commentaires: 269
|
![]() Merci Scholie pour cette approche beaucoup plus technique que tactique de l'escrime, on ne peut avancer que si l'on regarde derrière soi.Connaître ces ouvrages ne peut qu'ouvrir notre culture sur notre passion et j'éspère que tu auras d'autres points dans l'histoire de l'escrime à nous faire partager.
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scholie |
Publié: 26-07-2005 17:34
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Fait partie des meubles
![]() ![]() Joint: 12-07-2003
De: Troll officiel d'EI
Commentaires: 1330
|
![]() Il y a un site de vente en ligne de livres en France qui a la réédition de l'ouvrage de Gelli en stock ; donc, inutile de commander sur son site américain.
Comme ordre de prix, comptez 84 euros, en France ou achetez aux USA. Oui, c'est cher : mais incomparablement moins qu'un orginal pour lequel il faudrait multiplier par 20. |